Fonds Fiduciaire pour l'Afrique: €274,2 millions pour soutenir la stabilité au Sahel et bassin du lac Tchad

Met dank overgenomen van Europese Commissie (EC) i, gepubliceerd op woensdag 13 december 2017.

Ces actions sont adoptées au titre du Fonds Fiduciaire d'Urgence pour l'Afrique et complètent les 68 mesures approuvées depuis décembre 2015 pour un montant de 1 milliard d'euros. Toutes visent à répondre à l'urgence et à la multiplicité des crises à l'œuvre en Afrique en offrant une réponse flexible, rapide et intégrée.

Résumé des actions adoptées aujourd'hui

Huit actions approuvées ce jour s'attachent à relever les défis de la stabilité en adoptant une approche intégrée des conflits et des crises chroniques qui affectent les régions du Sahel et du Lac Tchad, afin de soulager les populations indépendamment de leur statut, qu'elles soient autochtones, retournées ou refugiées.

Pour le Burkina Faso, 4 actions ont été approuvées pour un montant total de 71 millions d'euros. Ces actions visent à renforcer la présence de l'Etat afin de lui permettre d'assurer son rôle de garant de la sécurité des biens et des personnes et à lutter contre l'extrémisme violent et la radicalisation religieuse.

  • Un "Appui budgétaire pour la mise en œuvre du Programme d'Urgence Sahel du Burkina Faso"va contribuer à l'amélioration de la sécurisation des personnes et biens et à la réduction de la vulnérabilité en renforçant la présence de l'Etat. Ce mesure accompagne la mise en œuvre du Programme d'Urgence pour le Sahel (PUS) - une initiative du gouvernement burkinabé, adoptée en juillet 2017, pour accélérer la mise en œuvre du Programme National pour le Développement Economique et Sociale (PNDES) dans la région du Nord et du Sahel, région fragilisée qui connait une très forte insécurité. Cette région risque de basculer aux mains des terroristes et trafiquants comme dans le Nord du Mali ou du Nigeria, sans une présence forte et une action renforcée de l'Etat.
  • Le programme de "Prévention de la radicalisation des jeunes dans les zones à risque au Burkina Faso à travers l'éducation et le dialogue" va permettre de contribuer à travers l'éducation à l'amélioration des conditions de vie sociale et économique des jeunes afin de réduire les risques de radicalisation dans le pays. Il contribuera à l'amélioration d'une offre éducative de qualité dans les écoles franco-arabes, à l'amélioration des conditions dans les Foyers Coraniques et à l'installation d'espaces de dialogue entre les communautés, les leaders religieux et coutumier ainsi que les instances de l'Etat.
  • Le programme "Prévention de l'extrémisme violent et de la détérioration de la cohésion sociale au Burkina Faso" va quant à lui cibler en priorité la population rurale et urbaine des zones sensibles au Burkina Faso (frontière malienne et nigérienne) pour permettre de lutter contre l'extrémisme violent par un meilleur suivi de la radicalisation, par la promotion et le renforcement de la cohésion sociale et le dialogue intra et intercommunautaire, et interreligieux au Burkina Faso. Un suivi des zones à risques et des sites de promotion des discours radicaux sera opéré, afin de pouvoir y revigorer la cohésion sociale et renforcer le dialogue entre religions et communautés, mais également avec l'Etat et les forces de sécurité, en utilisant notamment le pastoralisme comme vecteur de paix et de résilience.
  • En outre, un avenant au "Programme Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers au Burkina Faso (ProGEF)" a également été adopté pour un montant de 5 millions d'euros. Ce renforcement budgétaire permettra de renforcer le maillage et l'interopérabilité des acteurs impliqués dans le contrôle et la sécurisation des frontières au Burkina Faso en coordination avec les pays limitrophes, en améliorant la transmission des données et l'extension du réseau "IRAPOL" (système de gestion de données des forces de sécurité intérieure), ainsi qu'en fournissant un appui accru aux infrastructures des forces de sécurité intérieures.

Au Mali, le programme "Jeunesse et Stabilisation dans les régions du centre du Mali (PROJES)" d'un montant de 30 millions d'euros a été adopté pour favoriser la stabilisation et le relèvement socio-économique par un renforcement de l'offre et de l'accès des populations aux services de base, jugés localement prioritaires, ainsi que par la relance du tissu économique régional et local, en donnant une place centrale à la formation et à l'insertion professionnelle des jeunes.

Pour la Mauritanie, le "Programme de renforcement de la résilience des communautés urbaines et rurales vulnérables en Mauritanie" a été approuvé. Cette action, d'un montant de 10 millions d'euros, vise à renforcer la résilience des populations les plus vulnérables, notamment les jeunes et les femmes, en s'attaquant aux causes structurelles de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition, en soutenant les opportunités liées aux dynamiques migratoires et en renforçant les capacités d'adaptation aux aléas climatiques. L'action adoptera une approche intégrée et complémentaire, en appuyant la diversification des moyens d'existence de par une stratégie de réduction des risques dans les zones rurales et d'intégration économique à la fois dans les zones rurales et urbaines. L'action contribuera à promouvoir l'insertion sociale et professionnelle des jeunes en réduisant les risques de radicalisation et d'émigration.

Au Niger, en complément des activités d'urgence déjà menées sur la zone, le "Projet intégré d'appui à la résilience des populations vulnérables réfugiées, déplacées, retournées et hôtes de la région de Diffa, Niger" a été adopté pour un montant de 10 millions d'euros. Ce programme vise à créer des perspectives économiques et d'emploi et faciliter les retours dans une zone marquée par les déplacements de population engendrés par les exactions de Boka Haram. Visant à la fois les personnes déplacées (réfugiés, personnes déplacées internes (PDI), retournés) et les communautés d'accueil, le programme prendra en compte un soutien spécifique aux personnes plus vulnérables, et veillera à investir dans les potentiels, notamment des jeunes et des femmes. L'action répondra aux besoins urgents de base à travers la construction/réhabilitation d'infrastructures sociocommunautaires, l'accès aux services sociaux de base (eau, santé, éducation), et veillera à construire les capacités de développement, à travers des activités de sécurité alimentaire, nutrition, moyens d'existence et formations professionnelles.

Pour le Tchad, le "Programme de développement inclusif dans les zones d'accueil (DIZA)", pour un montant total de 15 millions d'euros, a été adopté et permettra d'appuyer le développement local inclusif des zones géographiques où de nombreux réfugiés et retournés sont installés. En effet, ces zones sont particulièrement sensibles aux tensions économiques, sociales, communautaires et environnementales. L'action mise sur une amélioration de l'accès aux services de base, la création d'opportunités économiques et le renforcement de la gouvernance locale, la gestion des investissements locaux, des ressources naturelles et de la cohabitation pacifique.

Cinq actions adoptées ce jour s'attachent à promouvoir les conditions d'une migration sûre et ordonnée, à lutter contre les déplacements forcés et la traite d'êtres humains et à créer des conditions économiques propices au développement local.

Pour la Guinée, un "Programme d'appui à l'intégration socio-économique des jeunes (INTEGRA)" a été approuvé pour un montant de 65 millions d'euros. Cette action contribuera à la prévention et à la limitation de la migration irrégulière en soutenant le développement économique de la Guinée pour favoriser l'insertion socio-professionnelle des jeunes guinéens et la réintégration des migrants de retour. Le programme bénéficie d'une très forte appropriation par les autorités et d'une très grande visibilité. Il visera à créer des emplois durables par des activités à haute intensité de main d'œuvre pour l'accompagnement des plans de développement local, à proposer une meilleure formation et orientation professionnelle des jeunes, et à renforcer plusieurs chaines de valeurs porteuses au niveau national.

Au Niger, le programme "Création d'emploi et d'opportunités économiques à travers une gestion durable de l'environnement dans les zones de transit et départ au Niger" a été adopté pour un montant de 30 millions d'euros. Conçu pour répondre aux modifications significatives des équilibres politiques et socio-économiques dans le Nord engendrées par l'engagement des autorités dans la lutte contre les trafics, il contribuera à l'emploi et à l'inclusion des populations les plus économiquement vulnérables (jeunes, femmes, sans-emploi, ménages ruraux) par le développement d'une économie locale durable et adaptée au changement climatique dans des zones de transit, départ et refuge dans les régions d'Agadez, Tahoua, Zinder et Diffa.

Enfin, trois actions régionales ont été approuvées pour un montant total de 43,2 millions d'euros. Ces actions visent le renforcement de la lutte contre la traite et le trafic d'êtres humains, la promotion de la mobilité académique et le développement économique de la région et.

  • Le programme " Appui à la Lutte contre la Traite des Personnes dans les pays du Golfe de Guinée" vise à contribuer à la lutte contre la traite et le trafic illicite des êtres humains dans les pays du Golfe de Guinée (la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria). Cette action complète le travail engagé dans les pays de transit et en particulier le Niger, en adoptant une approche régionale dans les pays d'origine, afin d'appuyer les structures nationales en charge, de renforcer le lien avec la chaine pénale encore trop faible, de dynamiser la coopération régionales entre ces structures, et de développer des services au bénéfice des victimes.
  • Le programme "Erasmus+ in West Africa" soutiendra la mobilité de 2 200 étudiants et personnels académiques entre l'Europe et l'Afrique. Cette action contribuera à l'amélioration de la qualité de l'enseignement supérieur dans les pays partenaires, participant ainsi au renforcement des capacités des jeunes et à la consolidation de leur bagage technique et académique, afin de mieux les équiper face au marché de l'emploi.
  • Enfin, le programme "IPDEV2: Soutenir les entrepreneurs et les petites PME en Afrique de l'Ouest" entend répondre aux problèmes de financement auxquels sont confrontées les Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TMPE) au Burkina Faso, Niger, Sénégal, Côte d'Ivoire, au Ghana, au Cameroun, au Mali et en Mauritanie via la création de fonds d'investissement dédiés à chaque pays, afin d'offrir un appui financier structuré et pérenne aux TPME créatrices d'emplois et de valeur ajoutée.

Pour plus d'information

Communiqué de presse - Fonds Fiduciaire pour l'Afrique: €284,2 millions pour soutenir la stabilité au Sahel et bassin du lac Tchad

Comités opérationnels de la fenêtre «région du Sahel et du lac Tchad»: Janvier 2016, Avril 2016, Juin 2016, Décembre 2016

MEMO/17/5232

 

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