Toespraak eurocommissaris Tajani over de ontwikkeling van industrie en innovatie in de Mediterrane Unie (fr)
Mesdames et Messieurs les ministres
Chers délégués et partenaires
J’aimerais tout d’abord de remercier Monsieur le Ministre Fenech, de son accueil à Malte et Malta Enterprise du soin apporté à l’organisation de cette huitième réunion ministérielle sur la coopération industrielle euro-méditerranéenne.
Je souhaite également remercier Messieurs les Ministres Becsey et Besson du soutien apporté respectivement par la Présidence hongroise du Conseil et la co-présidence française de l’Union pour la Méditerranée à la tenue de notre réunion.
La manifestation d’aujourd’hui est la huitième réunion ministérielle qui traite de coopération industrielle euro-méditerranéenne depuis le lancement du processus de Barcelone en 1995.
Notre rencontre s’inscrit par conséquent dans la continuité, ce qui atteste de la solidité de notre coopération. Mais notre rencontre d’aujourd’hui intervient également à un moment exceptionnel.
Un moment où l’histoire vient d’accomplir un bond en avant. Ce bond, ce sont les populations - les jeunes en particulier- qui l’ont impulsé. Notre responsabilité à leur égard est de les aider à trouver des réponses aux problèmes auxquels ils sont confrontés. En particulier, pour les nouvelles générations qui demandent plus de démocratie et des perspectives réelles de travail et de réalisation personnelle.
Si l'on n'arrive pas à garantir de telles conditions dans ces pays, il ne sera pas possible de gérer les pressions migratoires qui, deviendront, dès lors, certainement beaucoup plus importantes.
D'ailleurs les données sont très claires! Selon une étude récentes commissionnée par le CNEL on estime que, d'ici 2050, entre 1,5 et 2 millions de personnes provenant de l'Afrique migreront, chaque année, vers l'Europe. Selon la même étude, l'Afrique aurait besoin de 508 millions de postes de travail en plus pour être en mesure de répondre à l'augmentation de sa population active qui est destinée à croître, d'ici 2050, de 725 millions de personnes, avec, en moyenne, la population la plus jeune de la planète.
Pour répondre à ces défis, c'est à dire pour soutenir la croissance et créer ces nouveaux postes de travail, nous devons agir avec urgence et détermination. A fin que le développement économique, la mise sur pied de nouvelles entreprises, la croissance des PME et la création d’emplois répondent aux attentes légitimes des jeunes qui nous observent et renforcent les avancées démocratiques. C’est le sens de notre réunion aujourd’hui!
Je voudrais partir d'un constat encourageant: les partenaires du Nord et du Sud de la Méditerranée ont bien travaillé ensemble en 2009-2010. L’essentiel du programme de travail 2009-2010 décidé à Nice a été exécuté avec le concours de chacun. Mais nous avons à poursuivre et intensifier nos efforts.
Pour ce faire, on doit se concentrer sur les axes d'action suivants, tout en capitalisant le know how et l'expérience acquise dans ces années de partenariat et d'action communautaire:
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-La révision de la Charte euro-méditerranéenne pour l’entreprise;
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-La création de centres d'assistance PME;
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-L'accélération du processus d'intégration des marchés;
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-Le renforcement des fonds et des actions de la BEI et de la BERD pour le développement du secteur privé et des infrastructures;
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-La participation accrue aux programmes communautaires, notamment en matière de recherche et d'innovation;
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1.La Charte euro-méditerranéenne pour l’entreprise a réussi à devenir un document fédérateur pour améliorer le climat des affaires, stimuler l’esprit d’entreprises et promouvoir les investissements. Ce succès de la Charte, nous le devons à l’engagement de tous, en particulier à celui des Coordonnateurs nationaux, mais aussi celui des parties prenantes dans les pays voisins.
Mais il faut aller de l'avant. Le temps est venu de réviser la Charte! Donc, avec l'aide de la Commission et ses organisations partenaires, les experts de nos pays voisins ont préparé des propositions de révision. L'une d’entre elles est déjà sur la table et soumise à approbation dès aujourd’hui. Elle concerne la création d'un contexte favorable pour les PME: Le modèle est celui du Small Business Act adopté en 2008 et révisé il y a quelques mois.
J’espère que nous pourrons parler bientôt d’un véritable Small Business Act euro-méditerranéen et que les Coordonnateurs de la Charte verront leur rôle évoluer vers celui de Mister PME. Une fonction que nous avons déjà créée dans l'Union européenne au bénéfice de nos PME.
La Charte doit aussi évoluer dans sa mise en œuvre. On doit s’ouvrir à de nouveaux partenaires et notamment aux jeunes entrepreneurs, aux femmes entrepreneurs, aux secteurs économiques moins bien représentés. Il est aussi important de mettre en place à l’échelon régional des séminaires de formation et des outils capables de les aider à progresser dans la mise en œuvre de la Charte.
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2.La création de centres d'assistance PME dans certains de nos pays voisins peut être très utiles pour aider les PME locales et les investisseurs européens à développer des partenariats, à avoir un meilleur accès aux programmes et aux fonds européens, y compris en ce qui concerne l'accès au crédit et au capital-risque. Cela en en fournissant l'assistance technique nécessaire.
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3.L'accélération du processus d'intégration des marchés. Je suis convaincu que la relance de la croissance a besoin de la création d'un grand espace commun de liberté économique et politique avec des règles et des standards harmonisés. Un espace qui pourrait réunir plus de 700 millions de consommateurs en renforçant le poids de l'industrie et du commerce euro-méditerranéen. L'accélération de la conclusion des accords sur l’évaluation de la conformité et l’acceptation des produits industriels (ACAA), qui permet la reconnaissance mutuelle des certificats de conformité des produits industriels, est donc un élément essentiel de ce processus.
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4.Le renforcement des fonds et des actions de la BEI et de la BERD pour le développement du secteur privé et des infrastructures. Pour une réponse adéquate, comme déjà indiqué dans la Communication du 8 Mars sur le "Nouveau Partenariat avec les pays de la Méditerranée", il faudra réallouer une partie des 4 milliards à disposition pour la politique de voisinage en faveur des pays du Sud. La prochaine communication sur le réexamen de la politique de voisinage, représentera dans ce sens, une étape stratégique pour définir les nouvelles priorités.
Je suis aussi convaincu que les nouvelles perspectives financières que la Commission va présenter fin juin, doivent renforcer de façon substantielle, les ressources pour soutenir le partenariat euro-méditerranéen.
Déjà dans le contexte actuel je suis favorable à l'allocation de plus de ressources pour garantir l'action de la BEI et de la BERD. Ainsi qu'au renforcement de la création d'autres instruments financiers permettant aux PME locales et européennes, ainsi qu'aux jeunes entrepreneurs, un accès au crédit à des conditions plus favorables et à des fonds de capital-risque. Enfin, il faudra aussi réfléchir à d'autres instruments financiers, tels que les projets bonds, pour promouvoir un plan de réalisation des infrastructures et des réseaux liés aux Réseaux Trans-européens (RTE) dans les secteurs de l'énergie, des transports et des télécoms.
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5.Enfin, comme je n'arrêterai jamais de le répéter "il n'y a pas de croissance sans innovation". Dans le cadre de notre coopération industrielle, il devient donc impératif d'aider nos voisins avec le transfert de savoir-faire en essayant de renforcer leur inclusion et participation dans nos programmes pour la recherche, l'innovation et la compétitivité.
Voici quelques pistes et idées pour les chantiers qui s’ouvrent à nous tous, dans les mois prochains. La vision sous jacente est celle d’une région euro-méditerranéenne où nos entreprises pourront exporter, importer, investir, nouer des partenariats d’affaires avec les pays voisins, et surtout créer des emplois, dans des conditions d’efficacité et de sécurité juridique équivalentes à celles qui prévalent sur le marché unique européen. Nous aurons créé alors un marché unique euro-méditerranéen.