Openingstoespraak door Jean-Claude Marcourt (fr)
Mesdames,
Messieurs,
Il y a deux semaines, la Commission du Parlement Européen i en charge de l’énergie et de l’industrie a approuvé la proposition de la Commission i d’utiliser l’argent non dépensé du Programme de reconstruction énergétique à un fonds régional pour soutenir les actions dans ce domaine.
L’énergie reste une préoccupation majeure de l’avenir de l’Union européenne i et un élément central de la transformation de nos industries.
Dans le cadre de ma présidence de la filière industrie du Conseil compétitivité, j’ai voulu que l’énergie fasse l’objet d’une attention spécifique. Cette volonté s’inscrit dans la continuité de la présidence espagnole qui a fait du véhicule électrique sa priorité dans le domaine de l’industrie. Mais elle participe aussi à la mise en œuvre de nos priorités.
L’une d’entre elles est de faire de la nouvelle politique industrielle que la Commission devrait bientôt annoncer, une politique durable. Nous sommes en effet convaincus que l’intégration des préoccupations sociales, sociétales et environnementales, n’est pas une contrainte. Bien au contraire, l’adaptation des modes de production de l’industrie de manière à les rendre conformes aux engagements de l’Europe en matière de changement climatique, ne peut que contribuer à la compétitivité de l’Union.
A l’intérieur de l’Union européenne, certains pensent encore que l’industrie est appelée à disparaître de nos économies et que les activités de production industrielle vont se concentrer dans les pays émergents. Ce n’est pas notre point de vue. Avec de nombreux autres Etats membres, la Belgique et la Wallonie sont de ceux qui estiment que l’industrie reste et restera la base de notre économie, un élément moteur de la croissance de celle-ci et qu’elle contribuera encore à créer de la valeur ajoutée et des emplois de qualité.
Lors du Conseil Industrie du 1er mars dernier, les Ministres ont insisté sur la nécessité de mettre en place une nouvelle politique industrielle. En mai, la présidence espagnole a fait adopter des conclusions sur les véhicules verts. L’industrie automobile, dont il sera beaucoup question lors de cette conférence, est au cœur de la transformation industrielle de l’Europe. Certaines technologies ont fait leurs preuves dans la réduction des émissions de CO2 des voitures. Les innovations en matière de consommation de carburant, représentent une opportunité de stimuler le secteur mondial de l’automobile, comme l’avait souligné les auteurs d’un rapport de la société McKinsey, l’année dernière.
Elle a des impacts considérables sur d’autres secteurs, qu’il s’agisse des carburants, des composants électriques, et de toutes les activités comprises dans les chaînes de sous-traitance.
C’est une des raisons pour lesquelles, nous devons également aborder la question des PME lorsque l’on parle de transformation industrielle. On attend en effet la révision à mi parcours de la loi cadre sur les PME, le Small Business Act. La transformation industrielle concerne de nombreuses PME dans le secteur mais également dans des activités de services à l’industrie. Il faut donc que l’on réfléchisse aux moyens et aux financements spécifiques qui peuvent soutenir les transformations des PME dans la foulée des nouvelles attentes de leurs donneurs d’ordres. Cette réflexion, les Ministres, la Commission et les institutions plus spécialisées, comme la Banque européenne d’Investissement et le Fonds européen d’Investissement, la mènent depuis longtemps. Mais la nécessité de s’adapter et de répondre efficacement aux besoins des entreprises de petite taille, dans tous les secteurs, devient de plus en plus pressante.
Les PME sont étroitement associées aux tissus régionaux voire locaux. Pour cette raison, le Comité des Régions a aussi constitué des groupes de travail sur des thèmes qui touchent à la problématique énergétique. La place des Régions aujourd’hui, mais également dans le futur, à travers notamment la transformation des fonds structurels, est importante. Certaines Régions d’Europe ont des pratiques innovantes dans le domaine de la production énergétique. Nous allons accueillir aujourd’hui, Gert Kindgren (prononcer Chingren), de Linköping, une ville de Suède que j’ai eu l’occasion de visiter l’année dernière. Cette ville produit, sur le modèle de l’écologie industrielle, que nous avons également initiée il y a peu en Région wallonne, quelque 95% de ses besoins énergétiques.
L’énergie, la production énergétique et ses implications pour l’industrie sont des questions qui doivent se traiter à tous les niveaux : régional, national et européen. On se souvient que lors de son audition devant le Parlement européen, le Commissaire allemand Oettinger, en charge de l’Energie, avait annoncé qu’à l’avenir, les contrats d’approvisionnement énergétique signés par un Etat membre individuel avec des pays tiers seraient remplacés par des traités européens. L’internationalisation croissante des activités industrielle exige aujourd’hui une telle approche.
Nous avons la chance de nous retrouver deux jours pour réfléchir à toutes ces questions. Je souhaite vivement que le résultat de cette conférence soit présenté au Conseil des Ministres de l’Industrie du 12 octobre prochain. Je suis particulièrement satisfait de la présence, nombreuse, de représentants du monde de l’entreprise et du monde du travail, d’experts, mais aussi de décideurs politiques qui veilleront à traduire dans les textes les demandes, les attentes et les mises en garde qui seront formulées lors de ces deux jours.
Enfin, je conclurai en vous rappelant qu’en fin de journée, nous aurons l’occasion de tester des véhicules électriques sur le circuit de Spa - Francorchamps où nous passerons la soirée, de manière conviviale, pour ceux qui resterons avec nous.