Toespraak Eurocommissaris Tajani over de toekomst van het Europees vervoersbeleid (fr)

Met dank overgenomen van Europese Commissie (EC) i, gepubliceerd op woensdag 9 september 2009.

Antonio Tajani i

Vice-Président de la Commission européenne

Les priorités de la Politique Européenne des Transports

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Discours d'ouverture à l'édition 2009 du Transport Forum

Bruxelles, 9 Septembre 2009

Introduction

Le transport est un secteur très important de l'économie. Il représente aujourd'hui une composante à part entière de l'économie européenne. Au sein de l'Union, l'industrie du transport représente environ 7% au PNB et 5% des emplois.

Le transport est une composante essentielle du marché intérieur, de l'intégration régionale et de la mobilité des citoyens et des marchandises. Le transport permet aussi de rationaliser la production et de réaliser des économies d'échelle considérables.

Mais le transport est aussi responsable d'environ un quart (23.8%) des émissions de gaz à effet de serre. Par rapport à 1990, les émissions causées par le transport ont augmenté de 30% dans l'Union européenne.

Si nous voulons que le transport reste le moteur de l'économie européenne, nous devons être prêts à répondre aux défis auxquels ce secteur devra faire face dans les années à venir.

Ces défis sont formidables et demanderons une vraie révolution des transports. Or, je ne pense pas que pour révolutionner les transports il faille des idées révolutionnaires, mais il faudra une grande détermination dans la poursuite d’une stratégie cohérente et visionnaire. À cet égard, je pense que le travail de la Commission devra être axé sur trois priorités.

Priorité 1 – L'intégration des modes

L'intégration des modes, c'est un concept qui revêt pour nous plusieurs significations: premièrement, un développement plus harmonieux de l'ensemble des modes de transport et de meilleures connexions entre eux. Dans le passé, chaque mode de transport a vu son réseau se développer sans tenir compte des autres modes. Il est à présent indispensable de renverser cette tendance. Seule l'intégration permet de profiter pleinement du potentiel de chaque mode.

L’intégration implique ainsi l’existence d’un réseau qui dispose de connexions appropriées, de plateformes intermodales efficaces, de systèmes d’information et de tarification intégrés. L’usager, soit des services passagers, soit des services fret, doit pouvoir emprunter avec facilité plusieurs moyens de transport dans son déplacement.

L’intégration requiert aussi l’inclusion dans le système des prix de l'ensemble des coûts engendrés par les transports, y compris les coûts externes. Ce qui permet de réduire à la fois les coûts de gestion – je pense à la congestion et au prix du pétrole – et les coûts pour l’environnement.

Et finalement, un réseau bien planifié doit aussi tenir compte de nos échanges avec les pays tiers. En premier lieu, nous devons améliorer les liaisons avec nos voisins d'Afrique et d'Orient si l'on veut favoriser le développement économique de toute la région y compris l’économie de nos pays.

Priorité 2 – La technologie

Venons-en à un autre aspect fondamental : la technologie.

Dans l'avenir, le transport devra être plus propre, plus sûr, plus fiable. Nous devons trouver une source alternative pour l'alimentation des véhicules. De nouveaux acteurs se présentent aujourd'hui sur la scène économique mondiale, tels que la Chine et l'Inde. Ces pays réclament à juste titre un niveau de vie comparable à celui des pays occidentaux, entre autres en termes de mobilité.

Mais ceci n'est pas possible si nous ne trouvons pas une véritable alternative au pétrole, dont notre planète ne dispose pas en quantité suffisante pour satisfaire le désir de mobilité de tous.

À côté de l'aspect énergétique, il faudra aussi travailler pour améliorer la sécurité et réduire la congestion, notamment par le biais de véhicules communiquant entre eux et par des systèmes d’informations en temps réel portant sur notre trajet. Plusieurs projets pointent dans cette direction – pensez à Galileo ou à l'ERTMS.

Je m’attends à de grands changements dans les prochaines années dans le domaine des véhicules propres et des technologies de l’information liées aux transports. Nous devons accélérer ces développements pour relever les défis environnementaux et pour promouvoir l’industrie européenne.

Priorité 3 – Les Usagers

La troisième priorité c'est l'usager. Il est difficile d’imaginer de grandes transformations dans les transports sans une participation active de l’usager et des travailleurs.

L'usager doit devenir le vrai protagoniste du transport. Que ce soit pour les passagers ou le fret, nous devons tout mettre en œuvre afin d'offrir aux citoyens européens un système de transport adapté à leurs besoins. Nous savons à quel point ça peut être frustrant que notre mobilité ne soit pas aussi performante que nous le souhaiterions. Toute barrière susceptible de représenter une entrave à la fluidité et au bon fonctionnement des transports devra être progressivement éliminée.

Nous voulons offrir aux citoyens de l'Europe de demain un système de transport où tous les usagers se sentent en sécurité. Nous voulons que la mobilité de nos concitoyens soit durable et intelligente, et que les déplacements doux y jouent un rôle important. Nous voulons des transports de qualité au service des citoyens européens où les droits des passagers sont clairement établis et défendus.

Le chemin vers le Livre Blanc

Il est essentiel de pérenniser ces visions et ces priorités dans un document qui nous guidera dans l'avenir. Après avoir rédigé une Communication pour définir les orientations stratégiques de la Politique Européenne des Transports dans les décennies à venir, mes services travaillent déjà à la rédaction du prochain Livre Blanc sur les Transports, qui devrait voir le jour fin 2010 et qui va identifier un programme de mesures concrètes pour les prochaines années.

Mais pour cela nous avons besoin de vous et de votre avis. C'est pourquoi comme vous pourrez le voir sur le site de la Commission, une consultation publique est actuellement en cours pour recueillir les idées des citoyens en matière de transport.

Je vous invite donc à participer tous à cette consultation, qui se déroulera jusqu'au 30 septembre, afin de donner votre avis sur les transports de demain!