Eurocommissaris Ferrero-Waldner: Dialoog met Wit-Rusland hoopvol (fr)

Met dank overgenomen van Europese Commissie (EC) i, gepubliceerd op woensdag 25 maart 2009.

Benita Ferrero-Waldner i

Commissaire pour les Relations extérieures et la politique de voisinage

Déclaration de la Commission: Evaluation semestrielle du dialogue UE-Belarus

Session plénière du Parlement européen

Strasbourg, 25 mars 2009

La Biélorussie est à la croisée des chemins. Nous sommes au lendemain d’une décision du Conseil qui a confirmé la suspension temporaire de l’interdiction de séjour jusqu’à la fin de l’année, et nous sommes à la veille d’une résolution du Parlement européen.

Il est temps de dresser un premier bilan de notre politique à l’égard de la Biélorussie après 6 mois de suspension de sanctions depuis octobre 2008 et de réfléchir aux perspectives pour les 9 mois à venir.

Je suis convaincue que la décision de l’UE en octobre dernier de suspendre les sanctions était la bonne. Et en effet, cette suspension a déclenché un processus positif.

La Biélorussie a pris des mesures qui, indéniablement, vont dans le sens de « plus de démocratie ». Je pense notamment au retour de deux journaux indépendants dans les kiosques, au fait que l’organisation de M. Milinkevich a finalement été légalisée, à la coopération avec l’OSCE/OIDHR sur la législation électorale, aux différents congrès de partis de l’opposition ou d’ONG comme l’Union des polonais de la Biélorussie qui ont pu avoir lieu.

Certes, ces progrès sont limités et insuffisants mais ils sont également sans précédent et, « en tendance », nous pouvons conclure à un progrès.

Voilà pourquoi à ce « bilan mitig?, il y avait une « réponse mitigée » de l’UE avec la décision équilibrée lors du dernier CAGRE.

La prolongation de la suspension des sanctions nous permet de maintenir un dialogue, comme la société civile nous l’a expressément demandé, y inclus lors du forum organisé au PE le 4 mars dernier.

En même temps, nous gardons notre levier puisque les sanctions peuvent être réintroduites en fin d’année, si nous jugeons que les progrès accomplis d’ici là sont insuffisants.

Et nous allons continuer notre examen attentif de la situation sur le terrain sur la question si des progrès sont faits dans les « 5 domaines clés » identifiés par les conclusions du CAGRE d’octobre dernier.

Grâce à sa Délégation à Minsk, la Commission participe activement à l’analyse de la situation sur le terrain.

Je me réjouis de l'initiative du PE d'envoyer une délégation de parlementaires de l’AFET et de la délégation du PE pour la Biélorussie qui se rendra à Minsk dans 10 jours pour dialoguer avec les autorités et les différentes parties et se faire sa propre idée de la situation sur le terrain. J'envois mon Directeur responsable de cette région au même temps, qui assurera une étroite collaboration avec la délégation du PE.

La mise en place d’un nouveau « dialogue sur les droits de l’homme » avec la Biélorussie est un autre pas en avant appréciable qui nous permettra de mieux structurer nos demandes et d'approfondir nos discussions.

La première session de ce dialogue devrait se dérouler dans les prochains jours à Minsk et l’UE mettra tous les sujets sur la table. Nous rencontrerons la société civile avant et après ce dialogue pour bénéficier de son expertise.

Chers Membres, le développement de nos relations avec ce voisin au cœur de l'Europe demande que nous prenions le temps de réfléchir à une réponse à plus long terme aux progrès de la Biélorussie. Une réponse qui permette de rapprocher la Biélorussie de notre famille et de ses valeurs.

Pour ce faire, le Conseil européen a décidé la semaine dernière d'accueillir la Biélorussie dans le Partenariat oriental et plus spécifiquement, sa composante multilatérale.

Ce Partenariat sera l’occasion pour la Biélorussie de développer de nouveaux réseaux de solidarités et d’échanges avec tous ses voisins, y inclus pour la société civile biélorusse qui veut rompre son isolation et participer au forum sur la société civile.

Quant à la participation de la Biélorussie au volet « bilatéral » du Partenariat oriental, le texte de la proposition de la Commission est sans ambigüité : le développement des relations bilatérales de l’UE avec la Biélorussie est et restera conditionné par l’évolution de la situation politique dans ce pays.

Enfin, à la lumière de la crise financière et économique, qui secoue aussi tous nos voisins à l'Est, je suis en faveur d’envisager des mesures de soutien économique pour la Biélorussie.

Un premier pas significatif a été pris par le FMI, avec le soutien actif de ces membres européen, c'est-à-dire un prêt de US$ 2 milliards pour affronter les effets immédiats de la crise un terme de la balance de paiements.

Le prochain pas devrait permettre à la Biélorussie d’accéder aux prêts de la BEI et à des prêts plus larges de la BERD pour financer des projets liés aux réseaux transeuropéens tout en aidant à diversifier les liens économiques du pays.

En parallèle, la Commission est en train de renforcer ses dialogues techniques avec la Biélorussie dans des secteurs d'intérêts communs, comme l’énergie, le transport, les douanes, les normes et les standards et plus tard, l’économie.

Conclusion:

Chers Membres, le PE adoptera la semaine prochaine une résolution sur la Biélorussie et la Commission sera attentive à vos recommandations.

Je souhaite vivement que nous continuions à coopérer étroitement dans notre évaluation de la situation dans les mois à venir et dans notre dialogue avec la Biélorussie, ses autorités ainsi que sa société civile. J'espère que ces premiers pas nous mèneront vers un engagement mutuel approfondi sur base de progrès concrets.

{Il ne faut pas mettre ce pays dans une situation dans laquelle il se sentirait pas suffisamment reconnu par nous et abandonnerait toute tentative pour se rapprocher de nous et des normes d'une démocratie.

Et, Chers Membres, il ne faut pas laisser passer cette opportunité qui s'est présentée soudain l'été dernier, et qui pourrait également s'éclipser à tout moment.}