Speech Barroso voor EP bij opening Luxemburgs voorzitterschap (pt,en,fr)

woensdag 12 januari 2005

José Manuel Barroso
President of the European Commission

Inauguration of the Luxembourg Presidency

Session of the European Parliament
Strasbourg, 12 January 2005

Senhor Presidente

Senhoras e senhores deputados

O semestre que agora começa abarca um conjunto de marcos importantes que determinarao se a Uniao Europeia conseguirá ou nao atingir o objectivo de garantir aos seus cidadaos um nível mais elevado de prosperidade, de solidariedade e de segurança. Muitas das realizaçoes que a Comissao poderá conseguir durante o seu mandato serao determinadas por decisoes iniciais que serao tomadas durante o presente semestre e pela nossa capacidade de resolver questoes difíceis e atingir resultados concretos.

É ao Luxemburgo que cabe a responsabilidade de presidir ao Conselho Europeu durante este período crucial. Penso que é para nós um privilégio ter a presidir ao Conselho durante este período o Primeiro-ministro Juncker, dada a sua inestimável experiência como chefe de Governo e a sua conhecida capacidade para lidar com situaçoes difíceis. A título pessoal, é para mim um prazer poder trabalhar com o meu amigo Jean Claude Juncker.

Mr. President, honourable Members;

We have heard from the Presidency their expectations, and their priorities.

Let me comment briefly on four of the main issues which will be on the agenda of the Luxemburg Presidency.

The mid-term review of the Lisbon strategy

Europe is facing very important challenges. To those concretely identified in Lisbon in 2000 we could add today the challenges from globalisation and ageing.

As a result Europe's prosperity is under threat: to tackle this threat, we need more growth and jobs. If we continue on the path of a low, diminishing economic growth, we put at risk all our policies, but in particular our capacity to ensure solidarity and security, and to preserve and improve the European model.

As outlined in the Kok report, to be more effective, the Lisbon priorities need to be refocused, streamlined and prioritised. Too many priorities mean no priority. Growth and jobs must be our priorities.

The Commission is working on a report which will present its views on the mid-term review of the Lisbon strategy and propose orientations for future action. At this point in the preparation of this report, two elements strike me as particularly consensual:

  • The knowledge economy. Returning to growth will require considerable investment in knowledge. Companies cannot become more competitive without a better prepared labour force. Only well trained people can ensure high productivity. This requires an unprecedented effort on research, innovation, education, and training. A particular effort will be required to involve young people in this investment for knowledge. Higher productivity should lead to higher growth which in turn would create more jobs.
  • Coherence in implementation. The coherence between national actions and European action is a critical factor of success:
  • This means better implementation of the objectives agreed in common.
  • This means more responsibility, more empowerment at national level to deliver the common objectives.

In this vein, the Commission report will also highlight clearly the importance of ensuring ownership of the revised Lisbon strategy by the Member States.

All in all, I must stress that the mid-term review of the Lisbon strategy is first an agenda for modernisation. Whether we will succeed depends on our ability to establish an effective partnership between our institutions and citizens to deliver this reform.

Perspectives financières

La Présidence luxembourgeoise a décidé à juste titre de tout mettre en ouvre pour essayer de conclure un accord sur les perspectives financières avant fin juin 2005. Elle a raison, car l'absence d'accord en temps utile entraînerait des difficultés importantes pour la préparation des programmes concernés.

Il me paraît cependant important, au moment où une négociation finale peut s'engager, de rappeler quelques faits importants.

On ne peut pas faire plus d'Europe avec moins de moyens financiers. La proposition de la Commission ne tombe pas du ciel: elle est la résultante des engagements agréés par l'Union au fil des Conseils européens. Aujourd'hui, ce que demande la Commission n'est pas qu'on donne à l'Union les moyens de nouvelles ambitions, mais le plus souvent qu'on lui donne les moyens de financer des engagements déjà pris !

Laissez-moi rappeler quelques aspects sur lesquels je ne crois pas que l'Union puisse transiger:

  • La cohésion. L'élargissement a des conséquences importantes en matière de solidarité: l'Union compte de nouvelles régions en retard de développement, tandis que les anciennes régions les moins prospères ont toujours besoin de soutien. Ceci implique la solidarité financière, et d'autant plus que les marges d'accroissement de la compétitivité et de création d'emplois sont les plus fortes dans ces régions en retard.
  • La compétitivité : Je l'ai dit à propos de la stratégie de Lisbonne un investissement massif dans la Recherche et l'Education est indispensable, et j'y ajoute les réseaux transeuropéens, car l'infrastructure qui permet de connecter l'Europe est encore défaillante.
  • La sécurité : Le programme d'action agréé au Conseil européen de La Haye a d'importantes conséquences financières. Il signifie plus d'actions au niveau européen pour mieux répartir entre Etats-membres la charge financière de la sécurité collective.

En bref, on ne fera pas plus d'Europe avec moins d'argent. J'entends ici et là certains plaider pour un gel des budgets communautaires en dessous du niveau qu'il atteindra en 2006: On parle d'un club du 1%...

Soyons clairs sur ce que cela veut dire: une Europe qui n'honore pas ses engagements.

Je veux être clair sur le fait que la Commission ne pourrait pas s'associer à une Europe du retrait, à une Europe au rabais.

Mieux légiférer

La Commission soutient la priorité que la présidence luxembourgeoise souhaite donner à l'action entreprise en matière d'amélioration de la qualité de la législation.

Le rapport Kok souligne que la qualité de la législation est un des facteurs déterminants pour améliorer l'environnement économique. Je suis convaincu qu'au-delà de l'environnement économique, mieux légiférer est aussi déterminant pour améliorer la compréhension et la confiance qu'ont les citoyens européens dans la construction européenne.

La perception publique du travail de l'Union européenne est souvent émaillée de critiques sur son caractère bureaucratique, interventionniste, éloigné de la réalité.

La simplification doit être mise en ouvre de façon systématique et opérationnelle : l'acquis communautaire doit devenir plus facile à comprendre.

Les évaluations d'impact sont un facteur déterminant pour mieux préparer les décisions politiques les plus importantes.

Une législation plus simple et mieux préparée: voilà deux conditions d'une meilleure compréhension et donc meilleure acceptation par nos concitoyens de cette législation.

Mais je dois souligner par ailleurs que la mise en ouvre est devenue un point critique. La crédibilité de l'action de L'Union est en jeu quand celle-ci et ses Etats membres s'avèrent incapable d'assurer sans délai la transposition des directives et le respect de l'acquis communautaire. Pour sa part, la Commission prêtera une attention renouvelée aux violations du droit communautaire et au traitement des infractions.

Le pacte de stabilité.

Nous accueillons avec intérêt la priorité que la Présidence accorde à ce que la surveillance budgétaire multilatérale contribue - et fasse plus - pour une Union économique et monétaire forte, saine et performante. Ces principes sont le fondement du Pacte de Stabilité et Croissance dont le respect et le bon fonctionnement est crucial.

La Commission a engagé depuis la fin de 2003 un processus de réflexion sur l'expérience accumulée pour identifier des améliorations possibles dans la mise en oeuvre du Pacte qui pourraient s'avérer utiles pour une meilleure efficacité - toujours dans la conviction que l'intérêt commun demande d'assurer le respect des règles communes par tous et avec tous.

La Commission est en contact avec les différentes instances européennes responsables pour réfléchir ensemble et explorer les voies qui paraissent les plus prometteuses, telles que celles avancées dans notre communication de Septembre 2004 notamment.

L'impulsion que la Présidence donnera sera décisive pour faire émerger une convergence de vues lors du Conseil ECOFIN de janvier 18 prochain. Ceci permettra à la Commission d'avancer des propositions concrètes d'amélioration dans la mise en oeuvre du Pacte, et ceci en temps utile pour les discussions au Conseil européen de mars prochain.

Mr. President, honourable Members,

In the following 6 months, the ability of the European Union to return to growth will be put to test. It will have to provide the financial means necessary to match its political choices. It must work closer to citizens and regain their trust. It is called to strengthen its role in the international scene and relaunch our strategic partnerships, namely with the United States.

The Commission will strongly support the efforts of the Luxemburg Presidency on this path. The Commission believes that this period is critical and that our institutions will need to work together even more closely to achieve results.

I thank you very much.