Eléments de l'intervention de Michel Barnier (Réunion informelle des Ministres de la Politique régionale)
Introduction
- remerciements à toute l'équipe de la Présidence italienne
- très touché par le témoignage et les encouragements de M. Micciche qui me sont faits ainsi qu'à mon équipe
- nous sommes les gestionnaires de la politique de cohésion, pas les conservateurs de cette politique
- nous préparons une réforme pour vivre avec notre temps dans une UE élargie ; le temps est différent de celui il y a 15 ans
- la politique régionale est l'une des plus belles politiques de l'UE
- elle n'est ni archaïque, ni dépassée
- cohésion : idée neuve pour aujourd'hui et demain en l'adaptant
A. Contexte grave et passionnant en ce moment
- je me suis attaché dans le projet de texte à confirmer l'objectif de la cohésion et à le renforcer : article 3 cohésion économique, sociale et territoriale
- place et rôle du Comité des Régions reconnus
Réussir la 2e étape de l'élargissement
- 1e étape : celle de la bonne gestion des fonds de pré-adhésion
- 2e étape : programmation
Débat constitutionnel
La réunification sera jugée sur le plan politique à partir de la politique de cohésion : il faut qu'elle soit concrète et positive.
Devoir collectif pour montrer que cette étape est un succès.
- durée pas encore précisée; je suis en faveur de 7 ans : grands travaux, programmation.
- débat engagé
- discussion doit être dans le bon ordre :
- j'ai engagé depuis 3 ans un débat sincère avec les régions
- ensuite seulement doivent venir les décisions budgétaires
- la toile de fond, c'est l'argent, dans un climat difficile : situation budgétaire et économique
- nous devons assurer à la politique de cohésion un montant conforme aux engagements pris avec les pays adhérents et suffisant pour traiter les problèmes des EM actuels.
Perspectives financières
- 0.45 % du PIB communautaire comme seuil de crédibilité pour la politique
régionale à l'avenir (Copenhague pour 2006 : 0.43 % du PIB communautaire)
B. Acquis et résultats de la politique régionale
- points positifs et négatifs
- bien consommer les crédits disponibles pour crédibiliser la demande de 0.45 %
Documents de la Présidence
- apport positif de la politique régionale pour la croissance et la cohésion
- ne peut pas être remplacée par une simple politique d'appels d'offres au niveau européen
- elle est différente d'une simple redistribution entre riches et pauvres
- elle est différente d'une politique de charité
- elle est dynamique et créatrice de ressources
- elle doit contribuer encore plus à la croissance économique des régions, à une meilleure gouvernance ainsi qu'à une amélioration de la gestion publique
- nous nous appuyons sur son acquis pour la faire évoluer et la rénover.
Aides d'Etat
- il ne faut pas détricoter cette politique
- dans le marché unique, elle est l'une des clefs et des garanties pour les entreprises et les salariés qu'on ne crée pas de distorsions de concurrence
- c'est une politique qui doit aussi s'adapter ; elle ne doit pas être la respiration artificielle des entreprises
- je souhaite renforcer la cohérence des 2 politiques et je travaille à cela avec Mario Monti.
C. Avenir de la politique régionale et de la réforme
- nous sommes au bon moment
- la Commission est dans la dernière ligne droite :
- perpectives financières en novembre
- peu après et comme illustration : 3e rapport sur la cohésion (nouvelle évaluation, détail des propositions de la Commission)
- au terme du débat lancé il y a près de 3 ans, 3 objectifs principaux :
- convergence et compétitivité : les EM et les régions les moins développées de l'UE
- compétitivité et emploi : les autres régions de l'UE
- coopération : pour l'ensemble des EM.
Convergence et compétitivité
- atteindre un taux de croissance pour une convergence réelle et durable pour les régions en développement en insistant sur :
- l'économie de la connaissance
- les infrastructures de base
- le renforcement de la capacité administrative
- critère de 75 % maintenu ainsi que régions de niveau NUTS 2
- fonds de cohésion : 90 % restera appliqué au niveau national
- traitement différencié et équitable : "phasing out" pour sortie statistique de l'objectif 1 : l'objectif 1 bis (au début assez proche de l'objectif 1)
- concentration financière accentuée en sa faveur
- les 7 régions ultra périphériques : traitement particulier.
Compétitivité régionale et emploi
2 volets de domaines d'intervention :
- suppression du zonage : plus de simplicité, plus de responsabilité.
- prendra en compte les régions sortant de l'objectif 1 naturellement ("phasing in")
Trois priorités pour les projets et les programmes :
- innovation et nouvelle économie;
- environnement et prévention des risques;
- accessibilité.
avec l'accent financier sur certains territoires avec des handicaps structurels ou naurels : dans la même UE, tous les citoyens ont les mêmes droits à atteindre la croissance et la compétitivité, or certains territoires (par ex. ceux à faible densité de population) ont plus de difficultés pour les atteindre.
b) volet national centré sur la stratégie européenne de l'emploi :
- amélioration des systèmes éducatifs et de formation
- promotion de l'apprentissage tout au long de la vie
- promotion de la participation dans l'économie digitale
- intégration des migrants et promotion de l'inclusion sociale
a) volet régionalisé :
l'ensemble des régions sera éligible dans l'objectif 2 rénové ; la liberté sera offerte aux EM de choisir ces régions.
Cette nouvelle politique d'objectif 2 mobilisera une part modeste, mais significative, no résiduelle de l'enveloppe globale de la cohésion.
- décliner et concrétiser les objectifs de Lisbonne et Göteborg, en tenant compte de la question des frontières, des handicaps géographiques et de l'intégration des grands espaces transnationaux
- s'appuyer sur "Interreg" en le simplifiant
- essayer d'augmenter ses moyens
- aménager un instrument de voisinage pour les nouvelles frontières externes
- dans le cadre d'Interreg, étudier l'augmentation des financements de réseaux de transport
La méthode
- interpellation lors de la réunion des ministres à Namur en 2001 : nous l'avons traduite concrètement au travers de la mise en oeuvre d'un programme de simplification
- continuer à améliorer la gestion en la simplifiant
- une seule décision par programme : suppression du complément de programmation et du cadre communautaire d'appui
- recours plus fréquent à des programmes mono-fonds.
- souhaiter un rendez-vous stratégique annuel tous les ans entre la Commission, le Conseil et le Parlement pour évaluer et ajuster
- méthode plus décentralisée de gestion et de contrôle en respectant le principe de proportionnalité et en ayant des assurances sur les systèmes nationaux de gestion et de contrôle
- exigence de plus grande efficacité, de simplification et de flexibilité.
La coopération
Depuis 3 ans, j'ai beaucoup écouté et également pris en compte les préoccupations :
- au service de la croissance
- simplification
- dépenser mieux avant de vouloir dépenser plus
- concentration de la politique sur quelques thèmes pour éviter la dispersion et le saupoudrage.
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