Barroso ziet belangrijke rol voor Akte voor de interne markt (en/fr)
Mon cher Michel,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis très heureux d’être parmi vous ce matin pour ouvrir cette journée consacrée à l'avenir du marché unique. Notre marché unique.
Vos échanges seront, j'en suis certain, riches et fructueux. Vos débats d'aujourd'hui s'inscrivent dans un impressionnant travail de fonds et de mobilisation qui a été mené sur la base du diagnostic et des propositions concrètes présentés par Mario Monti i, à ma demande, avec l'intelligence et la sagesse qu'on lui connaît. Ca ne va pas toujours ensemble, l'intelligence et la sagesse, mais dans ce cas nous avons eu le bénéfice des deux.
Grâce aussi à l'engagement exceptionnel de Michel Barnier i et de beaucoup de collègues du collège des Commissaires et à la suite de l'adoption de la première Communication du mois d'octobre sur le projet de l'Acte pour le marché unique, le Single Market Act, une dynamique est née ouvrant la voie à un foisonnement de propositions et d'initiatives.
La première partie de cet exercice touche bientôt à sa fin, avec la clôture de 4 mois de consultation publique.
Une fois les résultats de cette consultation analysés, je veux que la Commission soit en ordre de bataille pour préparer la version finale de l'Acte pour le marché unique.
Pourquoi avons-nous besoin de cette proposition?
Nous avons tous en mémoire la fameuse phrase de Jacques Delors i: "on ne peut tomber amoureux du marché unique".
C’est possible, mais au moins vous apportez la preuve, étant aujourd'hui si nombreux, que le marché unique ne laisse pas indifférent - et je soupçonne même certains d'entre vous d'entretenir une de ces passions qu'on ne peut pas avouer, une passion pour le marché unique. En tout cas la Commission a une passion pour le marché unique. Nous avons pu apprécier tout ce que nous apporte le marché unique dans l'histoire de l'intégration européenne: de nouvelles opportunités, de nouvelles idées, une plus grande diversité des biens et des produits culturels,.
Oui, le marché unique apporte beaucoup à nos économies et à nos sociétés.
Grand espace de commerce et d’échange, il est la pierre angulaire de la construction européenne.
Sa taille est notre plus grand atout. Ce sont 21 millions d’entreprises, qui représentent 175 millions d’emplois et répondent aux besoins de 500 millions de consommateurs.
Le Marché unique doit être pleinement au service des citoyens et citoyennes européens, tous les citoyens, consommateurs, utilisateurs de services d'intérêt général, travailleurs, entrepreneurs… Il doit être au service de leurs attentes, de leurs projets, de leurs ambitions et pourquoi ne pas dire aussi de leurs rêves.
Mais trop souvent les citoyens rencontrent des obstacles à l'exercice de leurs droits à travailler, vivre et étudier n'importe où dans nos 27 États membres. La vérité c'est que le marché unique n'existe pas encore pour tous les citoyens.
Le Marché unique doit aussi permettre aux entreprises européennes de prendre leur envol - créer un environnement qui soit bénéfique à leur développement pour qu'elles soient à la hauteur de la compétition mondiale qui est accrue.
Selon nos estimations, compléter, approfondir et exploiter pleinement le marché unique résulterait en une croissance potentielle de l'ordre de 4% du PIB au cours des dix prochaines années.
C'est pourquoi, même avant le début de mon second mandat, j'ai souhaité faire de la relance du marché unique une des priorités de la nouvelle Commission et un des grands chapitres de la stratégie Europe 2020.
Car plus que jamais le marché unique garde toute sa pertinence. Il peut nous aider à réussir notre sortie de la crise et développer sur des bases solides une économie sociale de marché hautement compétitive.
Cependant il faut adapter le marché unique aux nouvelles réalités économiques européennes et mondiales, le préparer à celles de demain et relancer une croissance forte, durable, innovante et équitable.
Exploiter le potentiel, tout le potentiel du marché unique pour créer une croissance génératrice d'emplois doit être un des leitmotivs de notre action.
C'est l'essence même de l'Acte pour le marché unique.
Mesdames et Messieurs,
La crise que nous avons traversée ces trois dernières années a remis en cause bon nombre de certaines idées reçues et a remis en cause beaucoup de certitudes.
Face à la crise, nous avons pu résister à la tentation de nous replier sur nous-mêmes, sur nos frontières, nous fermer dans le repli identitaire. Nous avons choisi d'affronter le changement et de saisir ensemble cette chance qui nous est ainsi donnée. Notre détermination à entreprendre et finaliser des réformes majeures ne doit pas faiblir.
Certes, nous devons continuer à répondre à l'urgence des effets immédiats de la crise. Depuis de long mois, nous y consacrons l'essentiel de nos efforts et de notre énergie. Nous devons apporter une réponse cohérente et globale à cette crise.
Cette réponse passe tout d'abord par l'assainissement de nos finances publiques.
Elle passe aussi par le renforcement du Pacte de stabilité et de croissance dans le contexte du Semestre européen et la mise en place du nouveau cadre législatif pour la gouvernance économique tel que proposé par la Commission.
La modification limitée du traité afin d'établir le Mécanisme européen de stabilité fait également partie de cette réponse globale.
Enfin nous devons aussi réformer nos systèmes financiers. C'est pourquoi nous travaillons pour bâtir pierre par pierre un système financier plus fort, plus stable et plus solide pour l'Europe. Un système financier qui soit aussi plus responsable et plus équitable où le contribuable ne devra plus payer pour les errements des banques.
Grâce aux efforts de la Commission et très spécialement aux efforts de Michel Barnier, nous avons déjà fait de grandes avancées vers une meilleure régulation et une meilleure supervision financière. La nouvelle architecture européenne de supervision financière est effectivement en place depuis le 1er janvier de cette année. Et une des premières tâches de la nouvelle Autorité bancaire européenne par exemple sera de mener des stress tests, des tests de résistance ambitieux et crédibles.
Mais ces réformes ne peuvent répondre à elles seules aux questions que se posent les citoyens sur leur emploi, c'est la première préoccupation de l'Europe, sur leurs conditions de vie, sur leur avenir.
Ces réformes seraient même inutiles si, au même moment, nous étions incapables d'identifier les gisements de croissance, les domaines de nos économies et de nos sociétés qui doivent être modernisés, si nous étions incapables d'améliorer le fonctionnement de nos marchés du travail pour créer des emplois. Et donc, ici il y a une question politique essentielle. Quand les leaders européens parlent à nos sociétés de rigueur, de réformes, il faut aussi leur parler et leur communiquer sur la croissance, parce que sans la croissance on n'aura pas un meilleur avenir pour nos sociétés et surtout pour nos jeunes, qui connaissent plus que d'autres les drames du chômage.
C'est tout le message de l'Examen annuel de la croissance, l'Annual Growth Survey que la Commission a adopté le mois dernier et qui insiste sur la nécessité d'accélérer l'adoption de mesures urgentes de soutien à la croissance, au premier rang desquelles le renforcement et l'approfondissement du marché unique. Le marché unique comme outil essentiel pour la croissance en Europe.
Pourquoi? Parce que le marché unique est le socle sur lequel tout le reste est bâti en Europe. Il est l'environnement qui détermine si nous pouvons ou non faire un pas décisif vers la croissance. Si nous comprenons bien cela alors les initiatives-phare de notre stratégie Europe 2020, qui couvrent tous les secteurs prioritaires où nous avons besoin d'action pour aboutir à une croissance intelligente, durable et inclusive, seront un succès. Donc sans marché unique performant, nous ne pourrons pas présenter des résultats convaincants dans tous les domaines que nous avons identifiés dans la Stratégie Europe 2020. Il faut comprendre la logique de cet exercice.
Après deux décennies il est plus que temps de revivifier la vision, la cohérence et la dynamique du marché unique.
C'est tout l'objectif d'un Single Market Act pour la croissance et pour l'emploi; un Acte qui est ambitieux et qui trouve le bon équilibre entre la croissance et la dimension sociale en renforçant la gouvernance du marché unique; un Acte qui aura le soutien de nos salariés, de nos entrepreneurs, de nos citoyens.
Let me now briefly turn to English.
So what should be in this Act? Today, it will be mainly your job - not mine - to tell us what you think about that.
We are listening very carefully to the feedback from the public consultation and from the ongoing work in Council and in Parliament.
I keep hearing the same messages again and again. We should agree on a programme which is ambitious. Probably the first word I listen when people speak about the Single Market Act - be more ambitious. A programme which is focused - another important word. A programme which will help us to boost growth and create jobs. Growth and employment are indeed our main tasks.
A programme where we find the right balance between the legitimate expectations we have of the Single Market. Another important word - balance.
To be at the service of our competitiveness - since that will deliver the growth that lets us sustain our social and environmental aspirations;
To be at the service of our citizens - creating jobs, fostering fair, inclusive societies, sustaining our European social models and bringing choice to consumers;
And, ultimately, to attract the support of European citizens. Because this is also important as we all understand that when we have a new "chantier" or when we develop more ambitious programme we are able to reach citizens and to gain and maintain their support.
The debate has already generated many proposals and suggestions. More will come before the public consultation ends. We have a welcome feast of ideas before us.
But the time to deliver will come soon, very soon indeed. And we need to agree priorities, to focus efforts. This means choices. All political activity is about choices. And let's be frank - when everything is a priority nothing is really a priority, so we have to make some choices.
The European Parliament has begun its discussions on the reports prepared by Ms Kalniete, Mr Correia de Campos and Mr Busoi. We are listening carefully to the diverse views being expressed, views that we need to help us find the right balance for the final product. And I am pleased that the Parliament intends to clearly signal its choice of top priorities for the definitive Act.
Just as a way of provocation, or just to provoke some discussion, I would put forward three suggestions for how we might go about picking the best dishes from the feast of ideas in front of us.
First, let's look at the measures which really need to feature in the Single Market Act to gather political support and momentum. And let's set aside those which have enough momentum already to progress on their own - for instance those that are part of the Europe 2020 flagships and already have plenty of wind in their sails! They are extremely important, but they are already benefitting from some momentum. So let's concentrate on those where we can bring new momentum.
Second, let’s focus on the measures that will have the maximum impact on growth and jobs. Once again this is the main concern of our citizens - employment. Can we drive the creation of more jobs with the Single Market or can we facilitate growth? I think that this put together, will make a real difference.
Third, let's focus on the measures that provide concrete answers, anchored in the reality of our lives. Not ideological or divisive solutions which will create problems rather than solve them.
So, in a nutshell, let’s work together and agree on the right priorities.
Priorities that will command the support of Europeans.
Ladies and gentlemen, dear friends,
We have a great opportunity to mobilise efforts around the 20th anniversary of our Single Market.
Let's make it a dynamic anniversary as Michel Barnier said, not some kind off negative nostalgia but a pro-active ambition for Europe of tomorrow. That is what we need now. Let's use it to deliver a focused and balanced set of core Single Market measures which can help kick-start growth and create jobs.
The Annual Growth Survey highlights some of the principal candidates: measures to complete the digital single market so European consumers can get the best deal anywhere in Europe; measures to improve the business environment - procurement, standardisation, enforcement, a more coordinated approach on taxation; measures to help citizens take up work in other Member States for example portability of pension rights and recognition of qualifications, also the posting of workers. These are also important measures for the balance I have mentioned before. And there are plenty of other good candidates out there.
We want to work hand-in-hand with the European Parliament and also with the Council to agree a realistic and manageable list of around 10 - 12 key priority measures which the Commission can present still in 2011, and which can be adopted by the end of 2012.
However, our commitment to the Single Market will not stop on 31st December 2012. This is a priority we will keep pushing right up to the last day of this Commission mandate.
Some of the ideas on the table have huge potential, but let's be frank - more work is still needed before we are in a position to deliver concrete proposals.
So let’s launch the evidence-gathering now. Let’s look at the areas which have most potential to deliver benefits. Let’s start discussion and consensus building.
The Single Market Act has the potential to make a major contribution to the European Union’s exit from the crisis. And yet it also has to do so much more than that - it has to create the up-to-date environment for growth, jobs, and social welfare for years to come.
20 years on, we must show that the Single Market can, once again, make a difference. I am sure we will reach that goal and thank you once again for being here today to contribute to this important work, and thank you for your attention.
I wish you all the best for your work.